Impact sur la santé et l'environnement du poisson : Peut-on encore en consommer? Quelles quantités et quelles espèces choisir ?
April 20, 2023Les autorités sanitaires (ANSES, OMS) recommandent de manger du poisson 2 fois par semaine, dont au moins une fois du poisson gras afin de s’assurer d’un apport suffisant en acide gras oméga 3, nécessaires au développement et au fonctionnement de la rétine, du cerveau et du système nerveux donc particulièrement important chez la femme enceinte et chez l’enfant.
Malgré cela, de nombreuses voix appellent les consommateurs à réduire leur consommation de poisson en raison de l’impact sur l’environnement et sur la santé des consommateurs. En effet, 25% des stocks mondiaux de poisson sont en cours d’effondrement ou déjà épuisés. De plus, les polluants présents dans les mers contaminent les poissons et représentent un risque pour les gros consommateurs. En effet, certaines espèces peuvent contenir des niveaux élevés de mercure, de PCB (polychlorobiphényles) ou d’autres contaminants environnementaux, ce qui peut être dangereux pour notre santé.
L’aquaculture est aussi problématique : Les espèces en élevage sont nourries avec des farines animales à base de poissons, ce qui exerce une pression sur les stocks sauvages. De plus, les poissons sont traités aux antibiotiques et aux antiparasitaires qui se retrouvent ensuite dans notre assiette. Certains s’évadent et contaminent le milieu sauvage. Enfin, la pisciculture est polluante pour les mers en raison des nombreuses déjections.
Alors comment profiter des bienfaits sur la santé du poisson tout en minimisant les effets négatifs ?
En un mot, il faut :
- Bien choisir son poisson
- Varier les espèces consommées
- Ne pas dépasser les quantités hebdomadaires recommandées (1 portion de poisson gras et 1 portion de poisson maigre/semaine)
Et voici quelques critères à prendre en considération lorsque vous choisissez votre poisson :
- L’ état des stocks et la provenance : certaines espèces sont surpêchées en fonction de leurs zones de capture. Par exemple, 90% des poissons de la méditerranée sont pêchées au-dessus des niveaux durables.
- Provenance locale : française ou européenne : plus frais, moins d’impact carbone. Des plateformes comme Poiscaille ou Etrille proposent des produits de pêche durable et en circuit court.
- La méthode de pêche : Évitez les poissons pêchés avec des méthodes destructrices, telles que les chaluts de fond, qui peuvent endommager les écosystèmes marins.
- La période de reproduction : il est recommandé de ne pas consommer une espèce pendant la période de reproduction et de suivre la saisonnalité du poisson.
- Labels BIO : Pour les poissons d’élevage, privilégiez les produits avec les labels BIO, notamment le label AB qui garantit un meilleur impact sur la santé (moins de pesticides et antibiotiques), une moindre pression sur les stocks de poissons utilisés pour la nourriture et un meilleur bien-être animal (densité des poissons dans les cages).
- L’exposition aux polluants : Il faut éviter de trop consommer les poissons qui contiennent des niveaux élevés de mercure, de PCB ou d’autres contaminants environnementaux. Les poissons les plus susceptibles de contenir des niveaux élevés de polluants sont souvent les poissons carnivores, tels que le thon, l’espadon et le requin. En général, les poissons d’élevage sont moins susceptibles de contenir des contaminants environnementaux que les poissons sauvages.
Nous avons tenté de réunir les informations disponibles sur l’impact sur la santé et sur l’environnement des différentes espèces de poissons. Nous avons mis des ? quand nous avons trouvé des informations contradictoires. Les poissons en vert sont les espèces à privilégier en termes de santé et d’environnement sur la base des informations réunies dans ce tableau.
Sources:
Lemonde.fr
Fishguide
SanteMagazine
AssefAsso
France Assos Santé
ConsoGlobe